LE NUMÉRIQUE EN PÉDAGOGIE UNIVERSITAIRE
DU CONSTAT D’EFFICACITÉ À L’ADOPTION
CINQ
RAISONS POUR ADOPTER LE NUMÉRIQUE EN PÉDAGOGIE UNIVERSITAIRE
1.Le numérique comprend
une mine d’informations. Il peut contribuer à enrichir le contenu des cours
si l’enseignantet les apprenants disposent des compétences nécessaires.
2.Le numérique peut
permettre, s’il est bien utilisé, de favoriser une pédagogie active avec
les étudiants, notamment en jouant sur l’interactivité des contenus
numériques et les multiples possibilités d’interactions entre eux,
avecl’enseignant et au-delà des murs de la salle de classe (p. ex.,
interactions avec des professionnels).
3.Le numérique peut
contribuer à la différenciation pédagogique, notamment auprès des étudiants
ayant desbesoins particuliers (p. ex., en enregistrant le contenu d’un
cours de manière à ce qu’ils puissent le réécouterultérieurement ; en
ajoutant des supports visuels; etc.).
4.Le numérique permet
d’offrir des modalités spatiotemporelles variées qui permettent de faire la
classe autrement :le numérique permet de diversifier le « ici - maintenant
», notamment par la formation à distance ou hybride. Il enrésulte une
explosion des possibilités spatiotemporelles de formation, qui contribuent
à répondre à deux enjeuxfondamentaux en pédagogie universitaire : d’une
part, la conciliation famille-travail-étude ; d’autre part,
ladémocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur.
5.Le numérique est non
seulement présent dans le quotidien universitaire des étudiants, mais il correspond
aussi àune exigence croissante sur le marché du travail. Adopter le
numérique dès l’université permet aux étudiants dedévelopper des
compétences qu’ils pourraient réinvestir dans leur cheminement
socioprofessionnel ultérieur,notamment à l’heure de l’apprentissage tout au
long de la vie.
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QUOI?
UNE DÉFINITION POSSIBLE
DU NUMÉRIQUE EN PÉDAGOGIE UNIVERSITAIRE
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L’évolution actuelle du
numérique se caractérise par une convergence des moyens de stockage, de
traitement et de transmission de l’information autour d’internet, et,
simultanément, d’une diversification de leurs terminaux (p. ex., ordinateur
fixe, ordinateur portable, cellulaire, tablette, etc.) (Basque et al., 2002
; Selwyn, 2004). En pédagogie universitaire, le numérique renvoie à la
capacité qu’ont les enseignants et les apprenants à en faire usage pour
soutenir leurs enseignements et leurs apprentissages, donc à leurs
compétences technopédagogiques.
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CE QUE NOUS DIT LA RECHERCHE
Le numérique est perçu
comme un des principaux moteurs de l’innovation en pédagogie universitaire
(Albero, 2011; de Ketele, 2010; Paquay, 1985). Il fait l’objet d’investissements
financiers, matériels et humains considérables (Edmunds et al., 2012), dont
la motivation principale est d’améliorer la qualité de l’enseignement et de
l’apprentissage, de sorte que c’est principalement sous l’angle de
l’efficacité qu’il est appréhendé. Sans négliger l’importance de se pencher
sur la question de l’efficacité du numérique, une condition essentielle
pour qu’il contribue à améliorer la pédagogie universitaire est qu’il soit
adopté par une masse critique d’enseignants et d’apprenants, de façon à «
faire la différence ». Dit autrement, « une technologie, même si elle est
jugée efficace pour l’enseignement et l’apprentissage universitaire, voit
sa pertinence pédagogique réduite si elle n’est, au final, adoptée que par
une poignée d’enseignants » (Collin et al., à paraître). Or, le taux
d’adoption du numérique (sans même parler d’innovation) est disparate parmi
les enseignants universitaires et seule une minorité d’entre eux les
utilisent de manière substantielle (Gueudet, 2015 ; Cubeles et Riu, 2016).
Aussi, en interrogeant le numérique en pédagogie universitaire, il s’agit
de s’intéresser autant à son efficacité qu’à son adoption par le corps
enseignant, sans quoi son potentiel présumé a peu de chance de devenir
effectif.
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