الثلاثاء، 3 أكتوبر 2017

Ecole : la guerre idéologique est-elle relancée ?


Autour des « pédagos », depuis mai, la bataille s’est durcie. Le dernier épisode s’est joué autour de la démission du président du Conseil supérieur des programmes.
Est-ce à coups de formules-chocs et de Tweet assassins, de gros titres et de petites piques que l’école, dont les gouvernants par-delà les alternances politiques disent faire leur « priorité », peut se résumer ? C’est pourtant le spectacle qui s’offre, depuis quelques mois, aux citoyens désireux de suivre le débat éducatif.
De débat, il n’y en a presque plus : sur les réseaux sociaux comme à la « une » des médias, l’invective a pris le pas sur l’échange ; la tribune, le pamphlet ont quasiment remplacé l’entretien croisé. Dans le sillage d’une campagne présidentielle qui a fait de l’école un champ d’affrontement politique, l’heure est au match idéologique, parfois sans face-à-face, souvent sans retenue.
Le dernier round s’est joué mardi 26 septembre, autour de la démission du président du Conseil supérieur des programmes, Michel Lussault. Sur Twitter, l’annonce a très diversement résonné, suscitant presque autant de « bons débarras » que de regrets. En l’espace d’une journée, on a vu fuser les invectives contre l’« ex-manitou de l’éducation nationale », mais aussi les marques de sympathie, les hommages à sa « liberté d’esprit ».
D’un côté, donc, Michel Lussault, universitaire reconnu par ses pairs mais érigé par ses détracteurs en porte-parole de la « caste des pédagogistes » (l’« homme du prédicat » ou du « milieu aquatique profond standardisé », jargon qu’on lui a imputé). De l’autre, un ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, défenseur des« fondamentaux » et pourfendeur de « ce que l’on a appelé le pédagogisme », selon ses propres mots – ce néologisme censé résumer toutes les formes de démission éducative. Entre les deux, c’est par médias interposés que l’affaire s’est réglée.
« Pédagogos » et « réacs-publicains »

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