السبت، 25 يونيو 2016

Les meilleurs systèmes éducatifs dans le monde

Les meilleurs systèmes éducatifs dans le monde



La réforme des systèmes éducatifs est un thème très en vogue aujourd’hui dans les pays du Maghreb. Que ce soit l’Algérie, le Maroc ou la Tunisie, chaque pays met en place des mesures pour améliorer la qualité de l’enseignement et rendre les apprentissages plus performants. Ces changements concernent aussi bien la formation des enseignants, l’évaluation des élèves ou l’intégration des nouvelles technologies en classe.  
Pour le moment, aucun des 3 pays n’a en revanche, entrepris une réforme en profondeur de son système d’éducation. Des sujets tels que la modification des programmes ou le changement des rythmes scolaires ne paraissent pas encore à l’ordre du jour.
Existe-il une recette miracle pour qu’un pays puisse améliorer le secteur de l’enseignement ? A priori la réponse est non. La performance d’un système éducatif dépend de divers paramètres qui différent d’un pays à l’autre en fonction de l’Histoire, de la culture et de divers expérimentations passées. Cependant, et en se référant au classement PISA, il existe des modèles de réussite. Même si chacun à ses propres spécificités, ces modèles peuvent certainement constituer une base de réflexion, voire d’inspiration, pour une évolution positive des systèmes éducatifs maghrébins.
Certes le classement PISA ne permet pas d’évaluer la performance d’un système éducatif dans son ensemble. Il se contente de mesurer la manière dont les élèves en fin de scolarité obligatoire (15 ans pour la plus part des pays) mettent en application les connaissances qu’ils ont acquis dans leur parcours scolaire. A notre niveau nous avons à plusieurs reprises remis en cause la pertinence de ce test pour évaluer le niveau de performance de l’éducation dans un pays donné. Par contre, il constitue probablement le meilleur baromètre pour comparer les pays entre eux, d’autant plus que généralement les nations les mieux classées, présentent les meilleurs taux de réussite au niveau universitaire, combinés à des taux d’employabilité des jeunes très élevés.  
A travers une présentation des meilleurs systèmes éducatifs qui occupent la tête du classement PISA 2012, nous cherchons  à comprendre ce qui fait leurs forces et en quoi ils pourraient inspirer les responsables des pays maghrébins.
Shanghai :  Cette ville chinoise est singulière à bien des égards, surtout dans la manière ou elle a positionné le choix et la curiosité en tant que pierres angulaires de son éducation. Dans les années 80, Shanghai a commencé à donner plus de choix dans les programmes aux étudiants. Dans les années 90, elle a intégré les sciences humaines en vue de favoriser plus de curiosité. Ces profonds changement ont permis de faire passer les étudiants du statut de simples « receveurs » d’informations à un statut d’apprenants actifs qui œuvrent pour utiliser leurs connaissances de manière productive. La formation et le perfectionnement des enseignants est une autre caractéristique du système éducatif de Shanghai. Ces derniers sont encouragés à donner moins de cours magistraux et à privilégier la mise en place d’activités constructives pour promouvoir l’apprentissage.
Singapour :   En 50 ans d’existence, la Cité Etat a connu trois grandes réformes de l’enseignement qui l’ont amené dans le trio de tête des programmes éducatifs mondiaux. La première réforme a été mise en place pour améliorer le niveau d’alphabétisation de la population afin de la rendre compétitif sur le marché du travail international. La deuxième phase a consisté dans le développement d’un système scolaire de qualité avec une augmentation significative du taux de rétention des étudiants. Les élèves ont été séparés en divers groupes en fonction de leurs compétences, avec un enseignement spécifique pour chaque groupe afin qu’il maitrise un apprentissage à la fois. La troisième réforme engagée en 2008 a permis d’introduire des enseignements plus conceptuels et plus diversifiés (comme les arts et le sport) et d’améliorer le système de formation des enseignants.  
Hong Kong :  En tant qu’acteur majeur dans les secteurs financiers et commerciaux mondiaux, Hong Kong a longtemps encouragé un système éducatif « libéral » bénéficiant principalement aux couches les plus favorisés de la société. La ville a réalisé qu’elle s’était positionnée hors des circuits mondiaux du marché de l’emploi bon marché et devait améliorer l’éducation de ses habitants.  De profondes réformes ont été entreprises pour permettre d’offrir une meilleure éducation au plus grand nombre (et ne plus limiter l’accès aux meilleures écoles à une petite élite). L’éducation secondaire et universitaire sont ainsi devenues universelles. Dans les années 90, l’Etat a opéré un passage d’un système qui favorisait la mémorisation à un système qui augmente les capacités d’analyse et de raisonnement. Les étudiants sont ainsi non seulement testés avec des évaluations traditionnelles, mais une part importante est accordée aux applications pratiques. Le système d’enseignement met en valeur l’apprentissage  de type constructivisme et les apprenants reçoivent une formation pratique avec des compétences diversifiées.
Taiwan :  Île avec peu de ressources naturelles, Taiwan a toujours beaucoup investit dans le secteur de l’éducation pour pouvoir tirer son épingle du jeu dans l’économie mondiale. L’Etat a toujours misé sur une « économie de la connaissance » et le système éducatif est organisé dans ce sens. Pour ce faire le pays promeut une scolarité obligatoire de 12 années en insistant sur l’éducation de la petite enfance. L’enseignement est basé sur des programmes élaborés par les établissements scolaires avec une place prépondérante accordée à la formation professionnelle et l’apprentissage des arts. De plus pour offrir une meilleure qualité, l’éducation nationale a depuis longtemps misé sur l’intégration des TICE et tous les établissements sont équipés avec des outils numériques. Un système de bourses et de subventions permet aux enfants des familles défavorisés d’accéder à un enseignement supérieur de qualité. 
Corée du Sud :  Sous l’occupation japonaise, les enfants coréens n’étaient pas autorisés à recevoir un enseignement de type secondaire. Après l’indépendance, les autorisés ont essayé de mettre en place leur propre programme mais leurs efforts ont été contrariés par le déclenchement de la guerre entre les 2 Corées. Lorsqu’enfin ils ont pu mettre en place leur système éducatif, ils l’ont fait de type strict, rigoureux et basé sur une évaluation permanente. Les élèves sud-coréens sont ceux qui passent le plus de temps à l’école et sont soumis à une pression constante pour être performants. Les familles sont évidemment incitées à participer à l’effort d’apprentissage en consacrant un budget important au soutien scolaire, occupant leurs enfants une grande partie du week-end avec des cours particuliers.
Japon :  Le système éducatif japonais a longtemps mis l’accent sur la préparation des étudiants à leur futur travail et à une participation active dans la société. La société japonaise, très méritocratique, pousse les individus à développer leurs compétences pour atteindre des opportunités par leur propre mérite. De même il y a une exigence forte au Japon dans les programmes de mathématiques et de sciences. Ainsi, le programme scolaire se concentre autant sur la manière de faire quelque chose (sur la base des compétences) que sur la façon dont ce quelque chose fonctionne (basé sur l’application).  
Estonie :  Depuis son indépendance en 1992, l’ancienne république soviétique n’a cessé de travailler en vue de reconstruire son système éducatif. La réforme s’est concentrée sur trois domaines principaux : l’élaboration d’un nouveau programme national, la formation des enseignants dans les pratiques innovantes et l’amélioration de la formation professionnelle.  Le nouveau programme met l’accent aussi bien sur les compétences académiques, mais participe aussi au renforcement des compétences transversales des élèves, comme la gestion du temps ou la communication. La formation des enseignants quant à elle a été axée sur la pensée critique dans une nouvelle économie de plus en plus technologique.
Finlande :  Les initiatives éducatives finlandaises, permettent à ses écoles de fortement se différencier de celles du reste du monde. Depuis le premier classement PISA en 2000, le pays a même dû mettre en place une cellule dédiée à l’assistance des autres pays, devant l’afflux de demande émanant du reste du monde pour comprendre le système éducatif finlandais. Le succès de ce pays est surtout basé sur une forte autonomie des écoles et une formation très poussée des enseignants. Ainsi, les établissements scolaires sont libres de choisir leurs propres manuels scolaires et ressources pédagogiques. Les enseignants sont tenus d’avoir un diplôme de maîtrise et de suivre un cursus de formation très long et très  diversifié.
Canada :  Le système éducatif canadien est décentralisé. Chaque province et territoire est seule responsable du secteur de l’enseignement et établit son propre curriculum. Cependant, il existe une forte interaction entre les provinces qui s’inspirent mutuellement pour la mise en place de nouvelles pratiques. De même, les différentes régions travaillent de concert pour définir les politiques de recrutement et concevoir les plans de formation des enseignants. Les dernières réformes de l’éducation au Canada ont mis en relief des thèmes comme un meilleur engagement des familles dans le processus éducatif, une prévention plus accrue des décrochages et l’intensification des initiatives en matière d’utilisation des outils numériques dans l’apprentissage
Pologne :  Très mal classée dans les années 2000, la Pologne a intégré le haut du classement PISA en 2012. L’une des réformes qui ont permis cette progression, est la remise en cause du système éducatif tel qu’il était conçu sous le régime communiste, qui permettait la poursuite des études au-delà de 14 ans, aux seuls élèves les mieux classés, les autres étant orientés vers des sections professionnelles. Aujourd’hui, le système polonais permet aux élèves de 15 ans de choisir parmi 4 filières qui leur permettront chacune de passer le concours d’entrée à l’université. En outre, la formation des enseignants a été élargi pour se focaliser aussi bien sur les compétences, la vocation et la manière d’aider les élèves à être performants. La Pologne s’est également fixé des objectifs élevés dans l’intégration à l’école des enfants en bas âge. Ainsi à l’horizon 2020, 90% des enfants âgés de 4 à 5 ans devront être scolarisés. 
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Pour résumé, on constate que les systèmes éducatifs les plus performants de la planète ont de nombreux points en commun, comme l’importance accordée aux programmes et à la préparation de l’apprentissage et une volonté affirmé de réformer dès que cela est nécessaire. Cependant, de nombreux pays présents sur cette liste abordent les composantes éducatives de manières très différentes. Ainsi, lorsque il s’agit d’investir dans la mise en place d’un système éducatif performant, il n’y a pas une seule « bonne façon » de faire. Tout ce qui est requis c’est une volonté de savoir quand le changement est nécessaire et une volonté de réfléchir au meilleur moyen de le réformer. 

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