الجمعة، 2 يونيو 2017

Quand des auteurs Français célèbres plagiaient les Arabes…par notre ami Khiat ahmed

Quand des auteurs Français célèbres plagiaient les Arabes…par notre ami Khiat ahmed
Avant de lire la présente contribution de notre ami Khiat Ahmed qui a partagé avec nous la récente cérémonie de l’anniversaire de votre journal Nous signalons que ce dernier a écrit ceci : je dois signaler qu’il n’est pas de mon intention de mettre en cause la grandeur des auteurs français cités en haut. Un Voltaire, un Pascal ou un La Fontaine resteront aux yeux des millions de francophones ainsi qu’à mes yeux, des génies de tous les temps.Pour notre part nous souhaitons que les commentaires  seront librement centrés sur le débatpour éviter tout malentendu.
         Cette étude traite du plagiat de six auteurs Français dont quatre au moins sont de renommée mondiale.
             En effet, lorsqu’ en 1980, j’avais lu ‘ Kalila et Dimna ’, livre traduit du perse en arabe par Ibn El-Mouqaffaâ ( 759- 724 après J.C. ), je fus surpris de trouver 3 ou 4 histoires semblables à des Fables de La Fontaine ( 16211695), que* j’avais apprises dans mon enfance, ou que j’avais fait apprendre à mes jeunes élèves, en ma qualité d’enseignant dans les années soixante. Le livre en question étant bien antérieur au recueil de La Fontaine, puisque plusieurs siècles les séparent, j’avais conclu que le grand poète s’en était inspiré.
             Une trentaine d’années après, en relisant les deux œuvres en entier, j’avais relevé que le grand fabuliste avait plagié au moins 13 contes. Si, parfois, il y puisait les idées générales, souvent il reprenait l’histoire telle quelle, avec ses moindres détails.
             Cependant, dans la préface de son excellent recueil, il parle d’Esope, de Machiavel ; mais point du livre ‘ Kalila et  Dimna ’. Paradoxalement, lui-même, dans la fable intitulée ‘ Le geai paré des plumes du paon ’, il s’en prend à ceux «  qui se parent souvent des dépouilles d’autrui, et que l’on nomme plagiaires. »
           
 Le second plagiaire n’est autre que Voltaire ( 1694 –1778 ), ce grand philosophe du siècle des lumières. Il a révélé ses talents de conteur dans Zadig. Or, c’est dans ce beau conte qu’il a plagié  ‘ Le Saint Coran ‘.
Le lecteur, en comparant le texte de Voltaire avec ce que le Saint Coran rapporte dans la Sourate dénommée Al-Kahf – la Caverne – versets 59 à 81, remarquera que l’auteur de Zadig s’est largement inspiré de ce qui s’est passé entre l’Envoyé de Dieu Moïse – que le Salut de Dieu soit sur lui – et l’homme savant – Sidna El-Khidr, particulièrement dans les deux derniers récits concernant l’assassinat de l’enfant et le trésor caché le mur.
            Le troisième plagiaire serait Blaise de Pascal ( 1623 – 1662 ), célèbre mathématicien et philosophe. Il se serait fortement inspiré pour son fameux ‘ Pari ’ du grand poète et philosophe Arabe Abou El-Alaâ El-Maârri ( 973 – 1057 ), auteur de la ‘ Risalat al- ghoufran** ’, œuvre pouvant être considérée comme l’ancêtre de la ‘ Divine comédie ’ de Dante Alighieri ( 1265 – 1321 ).

             Le quatrième plagiaire est Jean Pierre Clarisse de Florian ( 1755 – 1794 ). Il a puisé l’idée maîtresse de sa belle fable ‘ l’aveugle et le paralytique ‘ d’une anecdote rapportée dans le livre des ‘ Ikhwan al-Safa ‘ –  ‘ Les Frères de la Pureté ‘, immense ouvrage de quelques 2000 pages, écrit par un groupe de philosophes  musulmans arabes au IX° siècle de notre ère.

           Le cinquième plagiaire est Pierre de Provence ( XV° siècle ) dont le roman intitulé ‘ Pierre de Provence et la belle Maguelonne ‘ fut réécrit en Français moderne par Casthion Jean ( 1720 – 1799) . Il y a habilement transcrit ‘ L’histoire des amours de Kamaral-zaman ‘ des ‘ Mille et une Nuits ‘, ouvrage volumineux rédigé au XII° siècle environ par des auteurs arabes inconnus.
           Enfin, le sixième plagiaire est Étienne de Borbone ou Étienne de Bourbon       (1180 – 1261), inquisiteur dominicain du XIIIe siècle. Il est l’auteur du plus important recueil d’exemples pour prédicateurs, dits exempla, de ce siècle, le Tractatus de diversis materiis predicabilibus. Il a plagié ‘ La mangouste tuant le serpent ‘, légende racontée dans ‘ Kalila et Dimna. Il a remplacé la mangouste par un chien.
           Pour permettre au lecteur de juger du bien fondé de ce que j’avance, j’ai dû traduire personnellement les textes français en Arabe, et les textes arabes                   en Français, à l’exception de ceux tirés des ‘ Mille et une Nuits ‘ dont la traduction est faite par Antoine Galland ( 1646 – 1717 ) et des versets coraniques cités plus haut,   dont l’interprétation en Français appartient au Docteur Mohamed Hamidoullah              ( 1908 – 2002 ).  
Je dois reconnaître que la traduction en Français ne fut pas toujours chose aisée, les textes de ‘ Kalila et Dimna ‘ et de ‘ Ikhwan al-Safa ‘ étant écrits dans une langue très ancienne, où la ponctuation est presque inexistante. Il en est de même de la traduction des Fables; le lecteur ne manquera pas de relever les contraintes rencontrées lorsqu’il s’agit de traduire des poèmes en vers de grands auteurs tels La Fontaine ou même de Florian ; surtout si la traduction se veut très fidèle.
D’autre part, tous les textes arabes de ‘ Kalila wa Dimna ‘, des ‘ Mille et une Nuits ‘ et des ‘ Frères de la Pureté ‘ sont transcrits ici comme ils ont été écrits, sans aucune retouche de ma part. Cependant, pour les rendre plus faciles à lire, et par là, plus compréhensibles, je les ai totalement vocalisés après leur avoir ajouté une ponctuation appropriée et de nombreux renvois explicatifs.
           Enfin, j’ajouterai que la littérature française en particulier s’est enrichie grâce à l’apport de plusieurs écrits arabes.  Ne trouve-t-on pas dans les ‘ Mille et une Nuits ‘ par exemple, ‘ Aladin et sa lanterne magique ‘, ’Ali Baba et les quarante voleurs ‘,           ‘ Sindbad le marin ‘, ‘ Le tapis volant ‘… et dans ‘ Kalila et Dimna ‘ l’histoire de                ‘ Le singe et le menuisier ‘, tous ces contes merveilleux qui nous ont fait rêver, toutes ces belles pages qui ont fait nos délices, enfants que nous étions !
       Le livre ‘ Quand des auteurs Français célèbres plagiaient les Arabes ‘ est écrit dans les deux langues; il comprend  21 sujets plagiés. Pour faciliter au lecteur leur étude comparative, j’ai groupé ensemble tous les textes se rapportant à chacun d’eux, suivant la disposition suivante:
1° Le texte de l’Auteur Français;
2° La traduction en Français du texte arabe plagié;
3° La traduction en Arabe du texte de l’Auteur Français;
4° Le texte Arabe plagié.
      Quoi qu’il en soit, la présente étude ne prétend pas être exhaustive; sans doute, d’autres écrivains et philosophes français ont plagié les œuvres des auteurs musulmans arabes, ou du moins, des œuvres traduites par ces derniers. L’Histoire le révélera tôt au tard.
      Et pour conclure, je dois signaler qu’il n’est pas de mon intention de mettre en cause la grandeur des auteurs français cités en haut. Un Voltaire, un Pascal ou un La Fontaine resteront aux yeux des millions de francophones ainsi qu’à mes yeux, des génies de tous les temps.         

Par Ahmed KHIAT
Notes explicatives :  Il s’agit notamment de : ‘ La Tortue et les deux Canards ‘,         
                                     ‘ La laitière et le pot au lait ‘,  et  ‘ Le chêne et le roseau  ‘.
                             ** Lettre du Pardon

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