الاثنين، 27 يونيو 2016

Qu’est-ce qu’une intégration efficace des TIC à l’école ?


Que signifie réellement intégrer les TIC dans l’enseignement ? Suffit-il d’envoyer quelques courriels, de présenter un PowerPoint et d’animer une page Facebook pour considérer que l’intégration des TIC à l’école est réussie ? Quelles compétences transversales cette intégration requiert de la part de l’enseignant et de l’apprenant ?  
En effet, de plus en plus, les enseignants se trouvent face à une génération surnommée les « natifs numériques » dont certains sont nés avec des appareils mobiles dans les mains. Ce n’est pas parce qu’on leur demandera d’effectuer quelques activités pédagogiques à l’aide de l’ordinateur, qu’ils seront plus motivés en classe ou qu’ils apprendront mieux et plus. Ainsi, l’intégration des TIC en classe passe inévitablement pour l’enseignant par un processus  de plusieurs étapes.
 
Les TIC à l’école : un processus d’intégration progressif
Yves Morin  dans le cadre d’un article intitulé « ma petite histoire d’intégration des TIC en pédagogie », paru en 2010 dans la Revue Pédagogie Collégiale VOL 23, propose à partir de sa propre expérience,  un modèle expérimental global pour une intégration des TIC en classe en 6 étapes distinctes : 
Étape 1 :  La connaissance technologique
Étape 2 : Les TIC pour la didactique
Étape 3 : Les TIC pour la prestation en classe
Étape 4 : Les TIC pour communiquer
Étape 5 : Les TIC pour la collaboration  
Étape 6 : Les TIC pour l’apprentissage/Intégration ».
Plusieurs travaux de recherches plus formels, dont ceux de Sandholz, Ringstaff et Dwyer  (1997) ou le « LoTi » de Moersch  (1995) et surtout Lebrun (2004) viennent appuyer ce modèle expérimental de Morin. Ainsi, le processus décrit indéniablement l’appropriation des TIC tout en insistant sur le perfectionnement et la formation des enseignants par étapes progressives pour développer un usage graduel au fur et à mesure qu’ils s’approprient les technologies et innovent dans leur pédagogie.
Un autre modèle de processus d’intégration des TIC en classe, Raby (2004), très proche de celui de Morin, propose une progression en 4 stades vers l’usage des TIC qui passe par la sensibilisation et l’intention d’utilisation pédagogique des outils numériques :  
Stade 1 : sensibilisation
Stade 2 : utilisation personnelle
Stade 3 : utilisation professionnelle
Stade 4 : utilisation pédagogique.
Dans ce modèle, la bonne intégration des outils numériques en classe, passe inévitablement par la motivation et la volonté de l’enseignant.  
Les TIC à l’école, plus que de simples « gadgets » 
Dans ce cadre et à la lumière de ce qui a été énoncé plus haut, que signifie concrètement « intégrer les TIC en pédagogie pour les enseignants » ? L’intégration est beaucoup plus complexe que la simple insertion de certains outils en classe par simple mode ou obligation. En effet, l’intégration découle plus d’une
Articulation de compétences technologiques et de cadres conceptuels liés aux technologies d’une part avec des conceptions et des approches psychopédagogiques d’autre part  (Peraya, Lombard et Bétrancourt)
Cependant, il est assez difficile de déterminer formellement qu’un enseignant intègre efficacement les technologies dans sa pédagogie. Nous pouvons seulement affirmer que le processus débute lorsque l’enseignant met l’outil numérique avec efficacité au service de l’apprentissage. Ainsi, l’intégration réelle des TIC est actée, lorsque le nouvel outil permet aux enseignants de faire mieux que ce qu’ils font déjà, ou bien de faire des choses différentes, tout en spécifiant que les approches doivent avoir un intérêt pertinent sur le plan pédagogique.  
Dans les faits, nous constatons qu’il y a divers degrés d’utilisation des outils pédagogiques numériques par les enseignants. Cela va de la généralisation de l’utilisation d’un traitement de texte pour travailler les devoirs à la maison, à l’usage  d’un outil pour réaliser des présentations en classe. Cependant, on constate que les élèves font déjà d’eux même usage d’internet et de suite progiciel pour leurs travaux en classe. 
Aujourd’hui, la plus part des élèves maîtrisent parfaitement l’outil internet et utilisent spontanément les réseaux sociaux. Les outils présentés plus haut ne sont qu’une version améliorée de la machine à écrire des années 80 et de l’utilisation des transparents, très rependue dans les années 90. Les outils numériques sont aujourd’hui considérés par les élèves comme basiques et usuels, et sont parfaitement intégrés dans leur quotidien.    
Intégrer les TIC à sa pédagogie, ce n’est pas de demander à des étudiants de rédiger des travaux sur Word ou de faire une présentation orale avec PowerPoint. Intégrer les TIC en classe, ce n’est pas de montrer comment utiliser PowerPoint ou d’obliger les étudiants à l’utiliser. Intégrer les TIC en pédagogie, pour un enseignant, ce n’est pas de transposer ses présentations théoriques en classe sur des PowerPoint. (Morin, 2010)

Un modèle d’intégration des TIC en pédagogie
En se basant sur le modèle de Morin, l’intégration des TIC se matérialise en 3 phases .
A la première, l’enseignant doit réaliser l’importance de son propre apprentissage des outils numériques. Il doit se former ou s’auto-former dans un objectif d’utilisation personnelle (on transmet mieux ce que l’on maîtrise). Connaitre les outils, apprendre à la manipuler, maîtriser leur contexte d’utilisation et les objectifs qu’ils permettent d’atteindre sont des éléments fondamentaux dans tout processus d’intégration des TIC en classe.
La deuxième étape permet à l’enseignant de voir l’utilité des TIC comme outil pour perfectionner sa didactique à travers des recherches et des documentations pour ses cours. L’outil numérique doit être utilisé pour améliorer les cours et leur contenu. 
L’étape 3, sert enfin à passer à la pratique avec les élèves et à mettre en place des apprentissages utilisant les TIC pour motiver d’avantage les élèves et proposer une pédagogie à même d’améliorer l’enseignement. Cette phase est évidemment la plus complexe à mettre en place et requiert une réflexion stratégique de la part de l’enseignant.    
Pour conclure, nous pouvons avancer que l’intégration des TIC en classe commence à partir du moment où les technologies soutiennent l’enseignant dans sa relation pédagogique et se situe dans une perspective constructive et cognitive. 
Pour aller plus loin

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