السبت، 16 أبريل 2016

Le système éducatif du Cap Vert : réformes et enjeux actuels

Le système éducatif du Cap Vert : réformes et enjeux actuels



Le système éducatif du Cap Vert : réformes et enjeux actuels

Géographique :

Cap Vert
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Texte intégral


L’éducation devient, après l’indépendance, un moyen de construction nationale et de transformation du pays. Elle est aussi un moyen d’ascension sociale et d’amélioration des conditions de vie de la population. D’où l’investissement du gouvernement, de la société et des organisations internationales éducatives et d’aide au développement dans le sens « d’une école de masse ». Ainsi, en 2010/20114, un tiers de la population nationale était scolarisé (145 416 élèves) dont 16 % dans le préscolaire, 48 % dans l’enseignement de base et 37 % dans le secondaire, sans disparité entre les sexes. Les individus possédant un niveau d’études supérieures représentaient 5 % de la population totale et les analphabètes 12,5 %5.

Sur la même période, les élèves étaient encadrés, par 6 875 enseignants, féminisés à 63 % et possédant, pour la majorité, une formation spécifique. Le Cap Vert, comme d’autres pays, suit le mouvement de « l’universitarisation » de la formation des enseignants6, ce qui demande une évolution de leur statut et renvoie à l’enjeu de revalorisation de la carrière enseignante.
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Malgré ses vulnérabilités, le Cap Vert est sur la voie du développement, du progrès et de la reconnaissance internationale ; l’éducation y contribue fortement.

L’administration, la structure du système éducatif et les enjeux actuels


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L’enseignement de base et l’enseignement secondaire sont divisés en cycles de deux ans chacun en fonction desquels le curriculum formel est défini avec une diversification des cursus (général et technico-professionnel) dans le 3e cycle du secondaire.



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La persistance des principaux problèmes de l’éducation conduisent à une réforme d’envergure dans les années 1990, pour moderniser et restructurer le système éducatif. Demeure la préoccupation de la nationalisation du système mais celle d’africanisation disparaît. Cette réforme s’est construite à la croisée des aspirations nationales mentionnées et du mouvement international sur l’éducation pour tous (Jomtien, 1990). De cette réforme résulte la massification de l’accès à l’éducation de base et l’expansion de l’enseignement secondaire.


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Si l’on considère les réformes du système éducatif comme des processus de décisions politiques et institutionnelles, que nous apprennent-elles des modes d’action de l’État ?

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La réforme éducative des années 1990, a suivi un processus organisé et centralisé, de planification a priori intégrée dans des plans de développement quinquennaux et selon l’approche projet avec des partenaires techniques et financiers internationaux (Banque mondiale et Banque africaine de développement) très prégnants. Les décisions ont été prises de façon pragmatique dans des jeux d’intérêts souvent divergents entre acteurs internationaux (experts techniques internationaux, coordinateurs de projets) et acteurs nationaux (dirigeants et cadres du ME et gestionnaires de projet). Les premiers visaient l’efficacité de l’investissement, la diffusion, voire l’imposition d’un modèle d’école (moderne, centrée sur les élèves et sur la qualité des apprentissages) et de développement économique, alors que les deuxièmes cherchaient à traduire les politiques transnationales et à sauvegarder une certaine autonomie.

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Bibliographie

BAYART J.-F. (1999) : « L’Afrique dans le monde : une histoire d’extraversion ».Critique internationale. Vol. 5, p. 97-120.
CABO Verde (2011) : Ministério da Edu-cação e Desporto. Relatório do Estado do Sistema Educativo Nacional.
MENY Y. & THOENIG J.-C. (1989) : Politiques Publiques. Paris : Presses Universitaires de France.
PIRES-FERREIRA A. C. (2012) : La gestion de l’éducation au Cap Vert : prises de décision, participation et autonomie. Saarbrücken : Éditions universitaires européennes.
TEHIO V. & CROS F. (Éd.) (2009) : Politiques publiques en éducation : l’exemple des réformes curriculaires. Actes du Séminaire final sur l’étude des réformes curriculaires par l’approche par compétence en Afrique. Paris : CIEP/OIF/AFD/BAD/Ministère des Affaires étrangères et européennes.
VAN ZANTEN A. (2011) : Les Politiques d’éducation. Paris : Presses universitaires de France.
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Notes

Le Cap-Vert, officiellement depuis le 24 octobre 2013 le Cabo Verde, en forme longue la République de Cabo Verde2, en portugais Cabo Verde et República de Cabo Verde, est un État insulaire d'Afrique de l'Ouestcomposé d'un archipel de dix îles volcaniques. Situé dans l'océan Atlantique, à 570 kilomètres au large des côtes de la Mauritanie, de la Gambie et du Sénégal, il couvre une superficie d'environ 4 000 km2. L'archipel se divise en deux séries d'îles : au sud les îles de Sotavento (BravaFogoSantiago et Maio) et au nord les îles de Barlavento (Boa VistaSalSão NicolauSanta LuziaSão Vicente et Santo Antão). Santiago comprend à elle seule plus de la moitié de la population du pays, dont la capitale Praia.
Les îles étaient inhabitées avant l'arrivée des premiers explorateurs portugais en 1456. Première colonie européenne dans les tropiques, elle sert de tête de pont à la traite des esclaves et au commerce triangulaire. Le Cap-Vert attire alors de nombreux corsaires et pirates, parmi lesquels Francis Drake vers 1580. Le naturaliste Charles Darwin visite également l'archipel en 1832. La colonie continue de croître au xixe siècle en devenant une escale sur les routes maritimes menant aux Indes orientales et à l'Australie. Au cours du xxe siècle, plusieurs famines déciment la population. Le pays accède à l'indépendance en 1975 et devient membre de la CEDEAO l'année suivante. À cette époque, de nombreux Cap-Verdiens émigrent à l'étranger, constituant une diaspora supérieure en nombre à la population résidente du pays1. La plupart des habitants se définissent aujourd'hui comme créoles.
De nos jours, le Cap-Vert possède une économie centrée sur la production de services, notamment dans le tourisme. De langue portugaise et créole capverdiennesa culture se nourrit d'influences européennes et africaines. La musique capverdienne et ses différentes composantes (funanácoladeiramorna) ont été popularisées dans le monde entier par la chanteuse Cesária Évora. Le catholicisme est la religion dominante (90 %) et le clergé a encore une forte influence sur la population, même si l'islam tend à se diffuser avec l'arrivée de migrants sénégalais. Le nom du pays, inspiré de la presqu'île du Cap-Vert, a été modifié en 2013 à la demande du gouvernement : l'orthographe portugaise Cabo Verde est désormais en usage officiel, notamment auprès de l'ONU.

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