Des biologistes ont découvert, dans les racines des graines d'Arabidospsis thaliana, deux groupes de cellules qui s'échangent des hormones. Une sorte de mini-structure de décision qui déclenche la germinaison de la plante.
Germer tôt, quand le gel peut être fatal à la frêle plantule; ou germer tard, quitte à laisser aux voisines plus précoces l'avantage sur les ressources alimentaires? Loin d'être un processus strictement mécanique, régi uniquement par les conditions climatiques (température, humidité, luminosité...), la germination s'avère être une décision mûrement réfléchie par la plante. Qui nécessite donc rien de moins qu'une structure de prise de décision !
De fait, l'équipe de George Bassel (Université de Birmingham, Royaune-Uni) vient d'identifier, à la pointe de la racine de graines d'Arabidospsis thaliana, deux groupes de cellules interconnectées gouvernant l'une la dormance, l'autre la germination de la graine.
Un mode de fonctionnement pas si éloigné de celui de notre propre cerveau
Avec un mode de fonctionnement pas si éloigné de celui de notre propre cerveau quand nous devons décider d'un mouvement, si ce n'est que la communication entre cellules se fait par circulation de deux hormones aux effets opposés (l'acide abscissique et la gibérelline), et non par neurotransmetteurs...
« La séparation, dans l'espace, des éléments du circuit confère à la plante une plus grande sensibilité, et lui permet donc une palette plus large de réponses aux stimuli environnementaux », explique George Bassel. En se faisant une idée plus précise des variations de son environnement, la plante peut donc choisir le moment le plus propice pour sortir de sa dormance.