REVOLUTION – Cahiers, ardoises, craies et autre stylos plumes sont presque devenus obsolètes. Bientôt, les écoliers devront enrichir leur matériel scolaire de tablettes numériques.
À l’origine de l’introduction de la tablette en milieu scolaire, un certain François Hollande. En 2010, alors président du conseil général de Corrèze, il avait alors équipé les élèves de 6e et leurs professeurs de 3 300 tablettes. Un projet innovant qui a coûté 1,6 millions d’euros. Boostée par la volonté d’intégrer le numérique à l’école, la pratique s’est depuis considérablement démocratisée. L’Education nationale recensait en juin 2013 près de 15 000 tablettes reparties entre 119 écoles, 174 collèges et 42 lycées.
Un outil manipulable dès le plus jeune âge
Pour Véronique Favre, institutrice qui expérimente l’utilisation d’iPad en cours depuis février 2011, les écrans stimulent l’apprentissage. «Les élèves sont engagés et intéressés par ce nouveau support, ils sont curieux par nature.» Dans sa classe du 18e arrondissement de Paris, elle se sert des tablettes numériques pour que ses maternelles «travaillent l’alphabet, la numération, la musique, la vie de animaux». Mais aussi pour qu’ils aient accès à des «histoires, livres, films à entendre et autres jeux». Adaptés aux besoins de chaque élève, des ateliers sont mis en place tous les jours. Véronique a elle-même sélectionné plusieurs applications, qui font entrer en classe de nouveaux supports d’apprentissage, «sonores, interactifs et diversifiés».
À Bernex, les élèves de l’école Les Clarines ont testé les tablettes durant huit semaines. Pour Marie-Christine Cosson, animatrice et formatrice en informatique, les iPad facilitent l’acquisition des fondamentaux. «Des messages vocaux sont enregistrés en maths pour leur apprendre la logique, et en anglais pour perfectionner leur accent», explique-t-elle. Pour ce qui est du français, des ateliers d’écriture coopérative sont mis en place et permettent aux enfants de lire et corriger les productions de leurs camarades.
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Un support complémentaire
Si pour certains enfants la tablette est synonyme de jouet, son utilisation scolaire les rend vite autonomes. Véronique Favre, qui possède quatre iPad, laisse «des moments d’exploration libre» à ses élèves qui «vont naturellement vers leurs besoins, chacun à leur niveau». Néanmoins, il est «impossible et impensable» pour l’enseignante «que les tablettes remplacent les puzzles, livres, peintures, perles et apprentissage des gestes de l’écriture». Même son de cloche du côté des parents, qui sont toutefois 84% à plébisciter l’usage de ces nouveaux appareils sur les bancs des écoles
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