Publié le 17-11-2015 à 16h08Mis à jour à 16h26
Pour la première fois, des
astronomes ont pu mesurer la vitesse des vents sur une exoplanète. Isis,
officiellement HD 189733b, est située à 60 années-lumière de la Terre en
direction de la constellation du Petit Renard.
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Nulle part
dans le système solaire, le vent ne souffle plus fort que sur la planète
Isis : 8500 km/h ! En comparaison, les bourrasques de 2500 km/h de
Neptune où les 1800 km/h des vents saturniens font presque figure de brises
légères. Et les 408 km/h enregistrés sur la Terre, record relevé par l’Organisation
météorologique mondiale le 10 avril 1996 à Barrow Island (Australie) durant le
passage du cyclone Olivia, un simple souffle... L’équipe de l’Université
de Warwick (Grande-Bretagne), qui a publié ces résultats dans Astrophysical
Journal Letters, a accompli une première : jamais encore la
vitesse du vent sur une exoplanète n’avait pu être mesurée. Isis –
c’est ainsi qu’a été baptisée de manière informelle HD 189733b - est située à
60 années-lumière de la Terre en direction de la constellation du Petit Renard.
C'est l'une des exoplanètes les plus proches de nous. Elle a été découverte en
2005 et identifiée comme un de ces "jupiters chauds" qui abondent au sein de
notre galaxie, autour des étoiles autres que le Soleil. En effet, il s’agit de
grosses planètes gazeuses bien plus proches de leur étoile que ne l’est Jupiter
du Soleil. De ce fait, la température à la surface d’Isis est de 1200°C, tandis
que Jupiter n’affiche qu’un petit -120°C ! Son rayon est de 1,14 fois
celui de Jupiter et sa masse à peine plus importante (1,16 fois ).
Variation de la vitesse des particules
Pour accomplir cette première, les
astronomes de l'Université de Warwick ont utilisé des méthodes de spectroscopie
à haute résolution grâce à l'instrument HARPS, pour "High Accuracy Radial
velocity Planet Searcher", monté sur l'observatoire européen austral (ESO)
à la Silla. Comme l'atmosphère de la planète est en mouvement- une partie
se déplace en direction de l'observateur tandis qu'une autre s'en
éloigne- cela change le spectre de l'étoile autour de laquelle la planète
est en orbite. Une mesure très difficile à réaliser qui n'avait pas pu
être effectuée jusque là et qui ouvre de nouvelles possibilités, comme
par exemple dresser une carte météorologique de ces mystérieux
"ailleurs" .
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