A compter d'aujourd'hui, les humains ont englouti plus de ressources que la planète ne peut en produire en un an. La France fait partie des cancres.
C'est officiel : depuis aujourd'hui, nous vivons au-dessus de nos moyens. Le diagnostic est celui de l'institut de recherche Global Footprint Networkqui détermine depuis 1970 le « jour du dépassement » des ressources naturelles de la Terre. Et, triste enseignement, cette date fatidique est de plus en plus précoce. En 1970, nous ne franchissions cette limite symbolique que le 23 décembre.
Le « jour du dépassement » ne signifie pas que la planète va manquer d'eau ou de nourriture mais que les humains ont englouti plus que ce que la planète est capable de régénérer en un an. Et que nous avons émis plus de déchets et de gaz à effet de serre que ce que la terre est capable d'absorber. Ce que l'on appelle la biocapacité. En gros, comme nous ne laissons pas assez les sols, les forêts, les fonds marins... se reconstituer, nous « tapons dans des réserves » de plus en plus minces.
Surexploitation de la mer
« Certains écosystèmes sont déjà dans une situation critique : 90 % des stocks de poissons sont exploités au maximum ou surexploités, précise Arnaud Gauffier, chargé de l'alimentation au WWF France. Il est temps d'appuyer sur la pédale de frein. » D'autant que la croissance démographique est loin d'expliquer notre appétit. En moyenne, c'est surtout la consommation de chaque habitant qui a augmenté
Et la France ? Notre pays compte parmi les mauvais élèves de l'empreinte écologique. En effet, si tous les Terriens consommaient comme les Français, nous engloutirions l'équivalent de trois planètes par an... Pas brillant mais tout de même mieux que les Etats-Unis et l'Australie (voir infographie).
Le remède n'est pas de vivre comme en Inde, pays le plus frugal, ni d'imposer un contrôle des naissances pour limiter le nombre de bouches à nourrir. « Nous pouvons individuellement changer la donne en modifiant le contenu de nos assiettes. Ça n'a rien d'utopique », garantit Arnaud Gauffier. Ses conseils : choisir des poissons étiquetés MSC garantissant que l'espèce n'est pas menacée. Manger moins de viande et éviter le gaspillage. « En France, 30 % des produits alimentaires partent à la benne », rappelle-t-il.
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