Les cinq finalistes du Google Lunar X Prize devraient rejoindre la Lune en 2017. Qui sont-ils ?
2017 est l’année de la dernière ligne droite pour le Google Lunar X Prize, cette compétition internationale lancée en 2007 par la fondation privée américaine X Prize et dotée par Google d'un budget de 30 millions de dollars. Le défi consiste à être la première équipe à placer un vaisseau spatial sur la Lune, effectuer un trajet de 500 mètres, transmettre des images et vidéos haute définition vers la Terre. Sur les 39 équipes inscrites en 2010, et après moult fusions et abandons, il n’en reste plus que cinq (SpaceIL, Moon Express, Synergy Moon, Team Indus et Hakuto ) à avoir en poche un contrat de lancement avant la fin de l’année, la date limite. L’objectif de cette compétition est de mettre au défi les ingénieurs, entrepreneurs et autres "géo-trouvetout" de développer des engins spatiaux peu coûteux, les budgets de chaque équipe devant être financés à 90% par des sources privées.
La première équipe à réussir le challenge recevra le grand prix de 20 millions de dollars. La seconde recevra quant à elle 5 millions de dollars. Les autres 5 millions de dollars sont partagés par le jury en plusieurs autres prix « bonus » pour récompenser des techniques inédites d’atterrissage, de déplacement, de transfert de données.
Les projets en compétition
SpaceIL (Israël)
Finaliste depuis le 7 octobre 2015, lorsqu’a été annoncée, à Jérusalem la signature de leur contrat de lancement sur une Falcon 9 de SpaceX dans la seconde moitié de 2017. Cette organisation a été fondée en 2011 par trois jeunes ingénieurs israéliens, qui ambitionnent de créer un « effet Apollo » en Israël, en incitant la jeune génération à s'intéresser aux sciences, à la technologie, à l'ingénierie et aux mathématiques. SpaceIL projette de déposer sur la Lune un engin de la taille d'un lave-vaisselle, qui se comportera en sauterelle : après l’atterrissage, il rallumera son moteur afin d’effectuer un bon à 500 mètres de distance.
Moon Express (USA)
Le 8 décembre 2015, Moon Express est devenue la seconde équipe à atteindre la dernière étape de la compétition. Son émetteur lunaire MX-1E doit partir sur la fusée Electron de Rocket Lab. L'objectif à court terme de Moon Express est de fournir des missions peu coûteuses vers la Lune à des fins scientifiques ou commerciales. L’équipe de Moon Express a déjà gagné deux “prix d’étape”, à savoir le prix d’atterrissage (1 million de dollars), et le prix de l’imagerie (250 000 dollars). Moon Express projette d’effectuer trois vols vers la Lune entre 2017 et 2020. Pour franchir les 500 mètres réglementaires, le MX-1E utilisera ses propulseurs pour se déplacer par petits bonds. Au-delà de la compétition, cet engin a pour principale mission de rechercher sur notre satellite des ressources susceptibles d'être utilisées à des fins commerciales.
Synergy Moon (International)
Troisième équipe à obtenir son ticket pour la Lune, Synergy Moon embarquera dans la seconde moitié de l’année un lander et au moins un rover lunaires sur une fusée Neptune 8 d’Interorbital Systems, l’un des membres de ce consortium qui réunit des groupes de travail dans plus de 15 pays. Le rover parcourra au moins 500 mètres à la surface de la Lune et transmettra images et données vers la Terre. Cette équipe promeut la coopération internationale dans le domaine de l'exploration et du développement spatial.
TeamIndus (Inde)
TeamIndus a signé un contrat de lancement commercial avec l’ISRO (Indian Space Research Organization), l’agence spatiale indienne. Le lancement d’un petit rover sur une fusée PSLV est prévu pour le 28 décembre 2017. TeamIndus a d’ores et déjà empoché 1 million de dollars en remportant un prix pour leur technologie d’atterrissage. Leur vaisseau spatial de 600 kg mettra 20 jours pour rejoindre la Lune.
Hakuto (Japon)
Dernière équipe à avoir décroché sa place en finale, Hakuto prévoit d’embarquer son rover sur la même fusée que TeamIndus. L’équipe Hakuto a remporté le prix de la mobilité (500 000 dollars). Le nom Hakuto fait référence au « Lapin Blanc » du folklore japonais. L’initiative est notamment soutenue par le laboratoire de robotique spatiale de l'Université de Tohoku, qui a par le passé mis au point Minerva 2, premier rover à atterrir sur un astéroïde.
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