الأربعاء، 31 يناير 2018

Le syndicat passe à l’acte et déclenche un débrayage illimité Cnapeste : la grève de trop ?



La formule de “grève illimitée” lancée par le Cnapeste “n’existe pas dans le glossaire du monde du travail et du syndicalisme”, a expliqué la ministre de l’Éducation nationale.
La grève illimitée entamée hier par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a connu, à son premier jour, un suivi plutôt mitigé à travers le territoire national. Le mot d’ordre lancé pour réclamer deux revendications principales : “Le respect des engagements contenus dans les procès-verbaux signés par le syndicat et la tutelle au niveau national et de wilaya” et “L’annulation des mesures de retrait sur salaire des jours de grève”.
Au premier jour de cette action de protestation, le mot d’ordre de grève a, en effet, été diversement suivi d’une wilaya à une autre, et parfois même d’un établissement à l’autre, avec une différence assez sensible entre les trois paliers. Ainsi, c’est le cycle secondaire qui a enregistré le plus haut taux de suivi, comparé aux cycles moyen et primaire. C’est en tout cas ce que précisent les estimations avancées par le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, qui a indiqué que “le taux de suivi national est estimé à 80%, au moyen, il est évalué entre 50 et 70%, alors qu’au cycle primaire, il était entre 20 et 40%”. Le pic du suivi de cette grève a été atteint dans les wilayas de Boumerdès et de Béjaïa, puis viennent Blida, Constantine, Oran et M’sila. Le responsable syndical, qui a été interrogé au sujet des écarts entre les différents cycles, et notamment la faible performance enregistrée dans le moyen et le primaire, a expliqué que ce résultat était “tout à fait normal”, expliquant cette situation par le fait que “le syndicat est nouveau pour les deux paliers inférieurs, dans lesquels il est en train d’être construit”. Cela dit, le premier jour de cette grève s’est déroulé “normalement et n’a connu aucune entrave”, a indiqué notre interlocuteur qui a nié tout contact avec le ministre de tutelle, comme pour toute convocation de la justice au sujet de cette grève. Aucune provocation n’est venue perturber le déroulement de la protestation de la part des parents d’élèves, en dépit de la forte pression enregistrée auprès des élèves et de leurs parents, qui mènent une campagne pour la levée de ce mot d’ordre en organisant des marches dans certaines wilayas, où ils ont lancé des “appels à la raison” en direction des enseignants.
À partir de Ghardaïa, où elle était en visite de travail, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, a réagi à cette grève en soulignant que son département a déployé des
efforts considérables pour résoudre les problèmes et autres doléances des syndicats du secteur de l’éducation. Mme Benghabrit a expliqué que cette “forme de protestation” (ndlr : grève illimitée) décidée par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), débouté par la justice, “n’existe pas dans le glossaire du monde du travail et du syndicalisme”. “Nous étions et nous sommes totalement disponibles à répondre aux doléances réglementaires des travailleurs et syndicats de l’éducation et les portes du dialogue civilisé sont toujours ouvertes”, a-t-elle souligné, précisant avoir demandé aux responsables du Cnapeste de suspendre la grève illimitée avant d’entamer un dialogue serein. “Nous sommes prêts à répondre à toutes les doléances réglementaires.”
“Toute la société algérienne a droit à la vérité et nous allons la dévoiler prochainement”, a-t-elle indiqué, avant de préciser que le Cnapeste reste le seul syndicat à ne pas avoir ratifié la charte de l’éthique du secteur de l’éducation. Mme Benghabrit a révélé que des parents d’élèves ont déposé plainte contre cette grève illimitée, jugée illégale. Elle a tenu également à rassurer les élèves que des dispositions ont été prises aussi bien à Blida qu'à Béjaïa, pour finaliser le programme scolaire des classes en grève. La ministre a réitéré son appel au “dialogue civilisé dans l’intérêt des élèves et pour une école algérienne de qualité”, dialogue conditionné par la suspension de la grève.


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