السبت، 9 يوليو 2016

Qui est Micah Johnson, le principal suspect de la fusillade de Dallas ?

Alors qu’un suspect, tué par la police, a été identifié, beaucoup de questions restent sans réponse après la fusillade qui a coûté la vie à cinq policiers à Dallas, dans la soirée du jeudi 7 juillet.

« A ce stade, il semble qu’il y ait eu un seul tireur, sans lien connu ou inspiration d’aucun groupe terroriste international », a déclaré le ministre de la sécurité intérieure Jeh Johnson, au lendemain du drame. La police de Dallas avait initialement évoqué « deux snipers opérant depuis des positions en hauteur », mais n’a plus mentionné cette hypothèse vendredi 8 juillet.
Les autorités ont par ailleurs confirmé le nom qui circulait déjà depuis plusieurs heures dans les médias américains : Micah Johnson est l’homme qui a ouvert le feu sur plusieurs officiers en marge d’un rassemblement contre le racisme et les brutalités policières.
  • Un ancien soldat de 25 ans
Le jeune homme noir de 25 ans, vivait à Mesquite, en banlieue de Dallas. Réserviste de l’armée de terre, il avait été déployé en Afghanistan de novembre 2013 à juillet 2014, selon les informations communiquées par une porte-parole de l’US Army, Cynthia Smith. Il était soldat, spécialiste de maçonnerie et menuiserie. Il n’avait pas de casier judiciaire et n’était affilié à aucun groupuscule radical.
Pendant les négociations avec la police, il a soutenu avoir agi seul en soutien du mouvement Black Lives Matter (« Les vies noires comptent ») expliquant qu’il voulait tuer des policiers blancs, a rapporté le chef de la police de Dallas, David Brown.
Micah Johnson affichait sa sympathie pour les mouvements de défense des Noirs sur les réseaux sociaux. Son compte Facebook a été suspendu après la tuerie, mais plusieurs clichés ont pu en être extraits avant sa clôture et circulent encore sur Internet.
Sur l’un d’eux, Micah Johnson arbore une tunique colorée de style africain, poing serré en l’air, rappelant le geste devenu symbole des luttes contre la ségrégation et l’émancipation aux Etats-Unis dans la deuxième moitié du siècle dernier et popularisé par Nelson Mandela. La photo est prise devant le drapeau panafricain rouge, noir et vert qui était souvent porté comme symbole de ces mouvements dans les années 1960 en Amérique. Un dessin posté sur le site représente un poing en noir et blanc avec les mots « black power » (« pouvoir noir ») écrit en lettres majuscules.
Parmi les organisations que le jeune homme semblait apprécier sur Facebook – en cliquant le bouton « j’aime » – figure l’African American Defense League (« La ligue de défense africaine américaine », AADL), qui affirme être dirigée par un psychologue clinicien répondant au nom de Mauricelm-Lei Millere.
Après la mort d’Alton Sterling – abattu mardi à Bâton-Rouge, en Louisiane par des policiers – M. Millere avait appelé à des représailles violentes. Sur le compte de l’AADL, il avait écrit : « Vous et moi savons ce que nous devons faire et je ne veux pas dire manifester, faire beaucoup de bruit, ou se rendre à des conventions. Nous devons rassembler les troupes. Il est temps de se rendre en Louisiane et d’allumer un barbecue. Le clou de la soirée sera de répandre le sang des cochons [en anglais, le terme « pig », soit littéralement cochon, est utilisé pour désigner les policiers] ! »

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