La violence à l’école primaire
SOMMAIRE
- Violence scolaire à l’école primaire, décryptage
- Violence scolaire : comment s’exprime-t-elle ?
- Les causes de la violence scolaire
- Mon enfant est harcelé à l’école, que faire ?
- Mon enfant est violent à l’école, que faire ?
- Violence scolaire : les conséquences sur les enfants
- Violence scolaire : comment l’éradiquer ?
Les causes de la violence scolaire
Manque de prévention, formation des enseignants inadaptée… plusieurs raisons peuvent expliquer la dégradation du climat scolaire d’un établissement. Le spécialiste Georges Fotinos, membre de l’Observatoire international de la violence à l’école, nous révèle les failles du système éducatif.
En matière de violence à l’école, « les facteurs internes de l’établissement, le climat scolaire (nombre d’élèves, conditions de travail…) jouent beaucoup », explique Georges Fotinos. « Par ailleurs, n’oublions pas que la mission de l’école est d’aider l’enfant à se socialiser, à vivre ensemble. Et dans ce domaine, l’école a failli à certains moments. Par exemple, les élèves que l’on retrouve violents au collège ne sont pas des générations spontanées. Il y a toute une histoire scolaire derrière eux, depuis leur entrée en maternelle. Ils ont certainement montré à certains moments des signes de nervosité. Et de multiples signes auraient dû alerter les enseignants et les parents, et les inciter à mettre un dispositif en place. » Pour Georges Fotinos, la formation des professeurs est inadaptée. Elle ne comprend aucun module sur la reconnaissance du phénomène harcèlement ni sur la gestion des conflits.
La prévention mise de côté
« Depuis les années 1980, les plans de lutte contre les violences scolaires se sont succédés avec des moyens énormes. Seul problème : ces plans qui s’appliquaient aux collèges et lycées portaient sur la gestion et non la prévention de la violence », souligne Georges Fotinos. Or, seuls les dispositifs de prévention peuvent mettre un frein à ce type de situations.
Par ailleurs, les RASED (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), ayant pour mission d’aider les enfants en difficulté à la demande des enseignants, « sont d’une grande utilité. Mais les postes sont supprimés et les professionnels qui partent à la retraite ne sont pas remplacés. »
Les parents, pas assez impliqués ?
Pour Georges Fotinos, l’école ne fait pas assez appel aux parents. Ils ne sont pas assez impliqués. « Les familles ne participent pas assez au fonctionnement de la vie scolaire et ne font que consommer l’école. »
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